Les bonnes pratiques en traduction

En 2016, j’ai participé à l’élaboration de la charte des bonnes pratiques de l’Aprotrad, dont j’étais à l’époque la secrétaire. Cette expérience enrichissante m’a donné l’occasion de réfléchir à ma vision de mon métier, à celle de mes consœurs et confrères, et à la manière dont nous en envisagions l’exercice idéal.

Je voudrais aborder spécifiquement deux des éléments évoqués dans cette charte, qui me paraissent à la fois plus fondamentaux et moins évidents que les autres (le respect de la loi et de la confidentialité devrait aller de soi, par exemple).

Traduction vers sa langue maternelle

Il ne faut pas oublier que la traduction est un exercice de rédaction. Par conséquent, le texte d’arrivée doit être « parfait ». Or, en principe, la langue maternelle est celle dans laquelle on est la plus à l’aise, puisqu’on baigne dans sa musique, sa syntaxe, ses idiomes depuis le plus jeune âge. Une langue étrangère, même à un haut niveau, ne sera jamais aussi bien maîtrisée.

Cela ne signifie pas que les langues de départ sont négligées, mais que leur pratique sera toujours moins adroite que celle d’une langue pratiquée depuis la petite enfance. Certes, il arrive que des enfants, puis des adultes soient parfaitement bilingues et puissent donc traduire vers plusieurs langues cibles, mais cela reste rare.

Formation continue

Le monde change, les pratiques évoluent, les outils se perfectionnent, tombent en désuétude et sont remplacés par d’autres. Nous devons nous adapter à ces nouveaux environnements et apprendre à les exploiter, d’une part.

D’autre part, la curiosité est une qualité partagée par nombre de prestataires en traduction, qui nous pousse à nous informer sur de nouvelles spécialités (juridique, médicale, etc.), à vouloir améliorer des compétences déjà existantes et à élargir nos horizons.

La formation n’est pas forcément formelle, dans une « classe » avec d’autres stagiaires écoutant un ou une intervenante. Cela peut également passer par la lecture d’articles concernant les sujets qui nous intéressent, la participation à des colloques. Même les réseaux sociaux peuvent avoir une utilité !

Le principal est de ne pas se reposer sur ses compétences acquises, de rechercher toujours de nouvelles connaissances, afin de combler ses lacunes.


Pour moi, la maîtrise de la langue et la connaissance approfondie des sujets par leur étude constante représentent la base du métier, ce sans quoi on ne peut pas offrir à notre clientèle la meilleure prestation possible. Nous devons cultiver nos forces, et pallier nos déficiences, dès que cela est possible, dans le cadre d’une démarche de qualité qui différencie la traduction professionnelle du travail amateur.

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