Il y a cinq mois, je lançais ce site en commençant par exposer ma situation professionnelle actuelle. L’arrêt de ma collaboration avec une agence de traduction internationale a grandement affecté mon chiffre d’affaires, mon taux d’activité et, par conséquent, ma santé mentale.
Rétrospectivement, même si cela n’a pas réellement évolué malgré mes démarches – certes hésitantes – pour me reconstituer une clientèle, j’en viens à me demander si cette « rupture » n’était pas salutaire. Pendant 18 ans, j’ai énormément travaillé; je gagnais correctement ma vie, au point que mon compagnon pouvait se permettre, lui, de ne pas travailler. Nous ne prenions que peu de longues vacances, privilégiant des congés de quatre à six jours plusieurs fois par an pour pratiquer nos loisirs. Mon activité s’est presque totalement arrêtée et je me suis trouvée désœuvrée. Et puis la fatigue, pour ne pas dire l’épuisement, m’a rattrapée; j’ai réalisé que j’avais besoin de repos, que je ne pouvais plus continuer au rythme que je m’étais imposé si longtemps. Mon compagnon a trouvé un emploi, et m’a rappelé que j’avais maintenu le ménage à flot toutes ces années, qu’il pouvait prendre le relais le temps que je recharge mes batteries.
Et ça fait du bien. Je ne pourrai pas forcément continuer toutes mes activités sportives et artistiques, mais je me reposerai, j’aurai le temps de me consacrer à des projets qui dormaient dans un coin sans espoir d’être réveillés un jour, même si mon apprentissage de la dentelle aux fuseaux et pour l’instant au point mort. Il est temps, enfin, que je prenne soin de moi.